- collègue
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• v. 1500; lat. collega1 ♦ Personne qui exerce la même fonction qu'une ou plusieurs autres, appartenant ou non à la même administration, à la même entreprise. ⇒ confrère, consœur. Le ministre des Finances et ses collègues européens. ⇒ homologue. C'est ma collègue. Des collègues de bureau.Synonymes :- confrèrecollèguen. Personne qui remplit la même fonction qu'une autre dans la même entreprise, la même administration.|| (Afr. subsah.) Camarade (sens 1).⇒COLLÈGUE, subst.A.— Celui ou celle qui, à l'intérieur d'une institution publique ou privée, est revêtu de la même fonction ou de la même charge que d'autres. Cher collègue; collègue du Parlement, collègue de bureau. L'évêque et ses collègues, dociles aux ordres du souverain pontife (MONTALEMBERT, Hist. de ste Élisabeth de Hongrie, 1836, p. 295) :• 1. Monsieur De Tracy, mon collègue au sénat, et mon confrère à l'institut national, prouve, avec beaucoup de sagacité, que toute idée de corps extérieurs suppose des impressions de résistance; ...CABANIS, Rapports du physique et du moral de l'homme, t. 2, 1808, p. 293.• 2. J'allais à petits pas, oublieux des paperasses, du bureau, du chef, des collègues, des dossiers.MAUPASSANT, Contes et nouvelles, t. 1, Souvenir, 1884, p. 534.• 3. ... il [le docteur Guttierez] était dans les meilleurs termes avec Mme R., la doctoresse, sa collègue à l'hôpital Sadiki.GIDE, Journal, 1943, p. 223.— P. ext. Celui ou celle qui, dans un ensemble donné, exerce le même genre d'activités que d'autres. Pierre Henry m'avoue que le même sentiment l'anime, mais vis-à-vis de ses collègues musiciens (P. SCHAEFFER, À la recherche d'une mus. concr., 1952, p. 104).— Fam. Camarade de jeu ou de plaisir. L'autre gamin était en extase devant les astuces de son collègue, et se pouffait (QUENEAU, Pierrot mon ami, 1942, p. 99).B.— Synon. rare et impropre de confrère (cf. supra ex. 1) :• 4. Pierre Corneille lui-même allait à l'académie voter, avec tous ses autres collègues, à l'unanimité, pour l'élection de Jean Racine.BRASILLACH, Pierre Corneille, 1938, p. 459.Prononc. et Orth. :[
(l)
]. [l] simple ds Lar. Lang. fr. et PASSY 1914; cf. aussi ds FÉR. 1768, FÉR. Crit. t. 1 1787, GATTEL 1841 et NOD. 1844. [ll] double, qui est une prononc. pédante, ds Pt Lar. 1968, WARN. 1968 et NYROP Phonét. 1951, § 130; cf. aussi ds LAND. 1834, FÉL. 1851, LITTRÉ et DG. [l] ou [ll] ds DUB. et Pt ROB. Admis ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Av. 1520 [impr. 1544] « celui qui exerce la même charge qu'un autre » (Seyssel, trad. d'APPIEN, Les Guerres civiles, L. V, ch. 5 ds HUG.); p. ext. 1872 opp. « ami » (A. DAUDET, Tartarin de Tarascon, p. 180). Empr. au lat. class. collega « collègue dans une magistrature; compagnon, camarade »; le sens « ami » du fr., peut-être sous l'infl. du prov. (à Marseille d'apr. FEW t. 2, p. 896b). Fréq. abs. littér. :1 359. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 1 888, b) 1 619; XXe s. : a) 2 699, b) 1 676.
ÉTYM. Av. 1520; lat. collega. → Collège.❖1 Personne qui exerce une fonction officielle, par rapport à ceux qui exercent une fonction analogue. ⇒ Confrère. || Le, les collègues de qqn; des collègues. || Mon collègue au Conseil d'État. || Un futur collègue (→ Aspic, cit. 5). || C'est ma collègue. || Mon cher collègue. || Ses collègues du bureau, du ministère.1 Collègue se dit de ceux qui sont revêtus des mêmes fonctions ou qui ont une même mission : on est collègue dans un collège, au sénat, au corps législatif, dans un conseil municipal, etc. Confrère se dit de ceux qui appartiennent à une même société, à un même corps, sans avoir rien à faire de particulier au nom de cette société. On est confrère à l'Académie et dans toutes les sociétés académiques. Les hommes revêtus des mêmes grades, comme les avocats entre eux, les médecins entre eux, les marchands qui vendent les mêmes objets, par exemple, les libraires entre eux, se traitent de confrères.Littré, Dict., art. Collègue.2 Que cet oisillon jaseur fasse sa thèse et la soutienne. Il trouvera mon collègue Quicherat ou quelque autre professeur de l'école pour lui montrer son béjaune.France, le Crime de S. Bonnard, II, IV, in Œ., t. II, p. 377.3 Les autres assistants (à l'enterrement de Félix) devaient être des voisins ou des collègues. Une couronne portait l'inscription : « À notre collègue regretté ».Jean-Louis Curtis, le Roseau pensant, p. 83.♦ Par ext. Se dit de personnes qui exercent le même type d'activité. || Vous jouez du violon ? || Mais alors, nous sommes collègues.2 (1872). Fam. et régional (sud de la France). Camarade. || Comment ça va, collègue ? (équivalant à « mon vieux »).
Encyclopédie Universelle. 2012.